Arts à maîtriser et art d’improviser sont les finalités du dispositif méthodologique de mes accompagnements ; leurs pratiques s’exemptent de toute censure et s’enchaînent souplement sur des pulsations majeures. Avec du bon sens et « sans rien qui pèse ou qui pose ».

Indépendamment de la nature et de l’objet de mon aide, d’une part, de l’âge, des aptitudes et attitudes de mon interlocuteur, d’autre part, et de la ligne visible ou invisible âprement convoitée à franchir ensemble, une mesure à quatre temps guide et cadence les missions.

L’alternance du temps fort et des temps faibles n’est pas immuable ; la répétition ou les combinaisons de chacun d’entre eux s’ajusteront peu à peu, de manière à produire un rythme et une mélodie vivants et alertes. « La forme, c’est le fond qui remonte à la surface. »

Ils sont les suivants :

le comportement :

  • se sensibiliser aux réactions que provoquent consciemment ou inconsciemment les communications non verbale ou subliminale, à leurs atouts, leurs ruses et leurs pièges, faisant ou non « paraître l’homme au dehors comme il devrait être intérieurement » ;
  • jauger son degré d’influence et de persuasion dans ses relations avec autrui par « le grain de la voix » et « les techniques du corps », par l’intermédiaire de sa bouche, de son regard, de ses mains, de ses gestes, de son déplacement et de son aspect général ;
  • s’entraîner à « l’acte de langage », à rendre limpide, précis et concis ce que l’on veut dire, à échanger, débattre, délibérer, à interagir avec son auditoire (prononciation, intensité, silence, ponctuation, intonation et rebond) et à « déposer un message et une émotion dans le cerveau de l’autre » comme un chant, en renonçant à s’abandonner au soporifique inventaire technocratique et autosatisfaisant.

la méthode :

  • écouter, observer, transcrire, relater et décrire un propos ou un événement pour une exploitation imminente ou future. « Fidélité au vrai d’abord, puis souvenir de la vérité. » Quitte à forger un charmant néologisme ou une riche métaphore pour soigner l’exactitude ;
  • aborder et traiter un sujet ou un texte pour une explication rigoureuse et exhaustive (découvrir, repérer, intégrer, différencier, hiérarchiser, confronter, évaluer, charpenter, nommer et reformuler), « afin d’apprivoiser la profusion sauvage des choses existantes » ;
  • construire personnellement un raisonnement ou construire un raisonnement personnel, problématiser, argumenter et répondre à la question posée, ouverte ou fermée, en adhérant aux règles de l’exercice et en suivant de près les attentes du destinataire (dissertation, commentaire, corpus, écriture d’invention, résumé, synthèse de documents, note de synthèse, contraction, khôlle).

la connaissance :

  • appréhender tous types de supports et instruments (cours, ouvrage, article, podcast, vecteur et média papiers, audiovisuels et numériques) et explorer des contenus (thèmes, thèses, genres, registres, procédés, figures, intentions, histoire et contextes) ;
  • comprendre, assimiler, restituer « comme une aspiration et une respiration », savoir comment apprendre, aimer s’instruire, lire, tendre l’oreille, ouvrir l’œil autour de soi, sans se laisser posséder par l’ennui non assumé ni être emporté par l’érudition à tout prix ;
  • saisir un mot « enfoui, étiquette ou usuel », interpréter et apprécier un fait, une idée, une expression, une image, un signe, un code, une convention, une notion, débusquer leur polysémie, leur ambivalence, « toute réalité n’existant que par la contradiction qu’elle porte », et déchiffrer leur pouvoir évocateur ou militant. « Ce qui compte, c’est que le sens gouverne le choix des mots, et non l’inverse. »

le travail :

  • calculer avec réalisme le nombre d’heures à fournir ou de périodes à retenir, fixer les jours les plus propices et sacraliser la ration d’isolement de son environnement physique et virtuel car « l’intérêt de vouloir est bien au-dessus de la molle et paresseuse curiosité » ;
  • cerner avec constance l’importance de la concentration à mobiliser et de l’énergie à dépenser, en ne sous-estimant pas les menaces récurrentes de frustrations ni celles de saturations. « C’est par la médiation du travail que la conscience vient à soi-même. » ;
  • planifier avec justesse les priorités, les urgences et les échéances, distinguer l’essentiel de l’insignifiant et du fugace, privilégier l’effort et résister quand il le faut aux tentations du divertissement. « Le génie, c’est 1 % d’inspiration, 99 % de transpiration. »